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8ème édition du baromètre « Les Français et la rénovation énergétique »

Par Cathia Leal , mis à jour le 21/03/2023

En 2022, le budget moyen des Français consacré à la rénovation énergétique double ! Mais la méconnaissance des aides et des moyens de financement persiste Quelles sont les solutions pour les aider à passer à l’acte ?


Le 8ème baromètre 2022 Monexpert-renovation-energie.fr réalisé avec OpinionWay montre que la rénovation énergétique gagne une place prépondérante dans les préoccupations des Français, à l’heure où la crise énergétique érode leur pouvoir d’achat. Alors que le nombre de « passoires thermiques » en France a été réévalué à la hausse, soit 7,2 millions parmi les 36,7 millions de résidences, le Ministère de la Transition Ecologique annonce une réforme partielle de MaPrimeRénov’ pour accélérer la rénovation énergétique et tenir le rythme des 700.000 rénovations annuelles financées par MaPrimeRénov' et les Certificats d’Economies d’Energie (CEE). Dans cette urgence à rénover, les Français déclarent vouloir doubler le budget alloué à la rénovation de leur logement. Un investissement sage en vue de la crise de l’énergie qui se profile à long termes, mais les Français restent majoritaires à ne pas connaître les aides à la rénovation énergétique (61%) et les possibilités de financement de ces travaux.

Malgré une facture d’énergie toujours en hausse, une majorité de Français déclare avoir trop chaud en été et trop froid en hiver dans son logement

Alors que le bouclier tarifaire permet de limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie jusqu’à la fin de l’année, le montant moyen de la facture d’énergie des Français subit une augmentation progressive de 8€, passant de 184€ en 2021 à 192€ par mois en 2022 soit un budget moyen de 2 300€ par an. Mais la situation va changer en 2023 avec la réduction du bouclier tarifaire et la hausse de 15% des prix de l’énergie.

Dans ce contexte plus de 6 Français sur 10 ressentent avoir trop chaud dans leur logement durant l’été (62%) et près d’un Français sur deux (46%) déclare avoir froid dans son logement au moins de temps en temps pendant l’hiver. Il s’agit d’une hausse de 10 points par rapport à l’année dernière, dépassant ainsi la mesure effectuée en 2020 de 3 points. La prise de conscience des besoins de rénovation énergétique de certains logements a probablement eu un effet sur cette perception.

Après la canicule cet été, la hausse de la perception du froid, quant à elle est, commune à toutes les tranches de la population. Ainsi les locataires, déjà nombreux l’an dernier à déclarer ressentir le froid à l’intérieur sont toujours les plus nombreux dans cette situation : 57% (+7 points) contre 38% des propriétaires (+10 points).

Ressentir le froid dans son logement l’hiver est un critère déterminant dans le sentiment que des travaux de rénovation énergétique y sont nécessaires. C’est le cas de 65% (+9 points) des Français qui estiment nécessaires des travaux dans leur logement et qui déclarent avoir froid au moins de temps en temps l’hiver (contre 25% pour les autres). C’est également vrai, bien que dans une moindre mesure, en ce qui concerne le fait d’avoir trop chaud. En effet, 73% de ceux qui jugent ces rénovations nécessaires dans leur logement déclarent avoir parfois trop chaud l’été (contre 52% des autres). 
Au total, la moitié des Français (51%, +3 points en 1 an) estime que des travaux de rénovation énergétique sont nécessaires dans leur logement. Cet indicateur revient ainsi au niveau observé en 2018 avec une dynamique nettement plus forte qu’à l’époque puisqu’il a connu une hausse de 6 points en 2 ans.

Face à ce constat, près des trois quarts des Français (80%) estiment qu’engager des travaux de rénovation est une solution efficace pour atteindre la sobriété énergétique. De même, beaucoup considèrent que cela permet de compenser efficacement à la fois la hausse des prix de l’énergie (73%) et les difficultés d’approvisionnement en énergie (66%).

Un Français sur deux ne connait pas l’étiquette énergétique de son logement

Dans ce contexte, même si une courte majorité des Français (53%) ne connait toujours pas l’étiquette énergétique de son logement, la connaissance par les Français de l’étiquette énergétique attribuée à leur logement semble progresser. Ainsi près d’un sur deux déclare aujourd’hui la connaître (47%, +5 points par rapport à 2021). Dans le détail, 23% des interviewés déclarent avoir un logement noté C ou D, 13% une étiquette A ou B, c’est-à-dire la meilleure performance énergétique, et 8% une étiquette E. En revanche, 3% des interviewés affirment que leur logement possède une étiquette F ou G. Or, en réalité seuls 1,6 millions des logements sont en étiquette A et B, soit 4,5% du parc résidentiel. Un écart important que l’on constate en sens inverse côté passoires énergétiques, puisqu’elles constituent précisément encore 19.5% du résidentiel.

Grâce aux rénovations énergétiques, les Français attendent avant tout de faire des économies mais ce n’est pas toujours ce qu’ils obtiennent

Alors que la facture d’énergie s’apprête à bondir, les personnes qui n’envisagent pas de faire des travaux de rénovation énergétique sont celles qui déclarent en moyenne des factures d’énergie moins chères, soit 154 € contre 209 € pour celles qui l’ont fait ou envisage des travaux. Le critère financier apparaît ainsi comme décisif pour se décider à se lancer dans ce type de travaux.

54% des Français ont réalisé des travaux de rénovation énergétique il y a moins de dix ans et 50% en envisagent au moins un type dans les deux années à venir.

Parmi les travaux les plus réalisés au cours des dix dernières années se trouvent le changement de fenêtres (28%), l’isolement des combles (27%) et le changement du système de chauffage (13%). 
Pour les années à venir, les Français citent des types de travaux plus ambitieux et coûteux pour près d’un quart des répondants (22% chacun) qui évoquent l’installation de panneaux solaires, le changement du système de chauffage et l’isolation des murs.

Les Français qui envisagent de réaliser des travaux de rénovation énergétique ont deux attentes principales : réaliser des économies sur leurs factures d’énergie (49%) et réduire leur consommation énergétique (41%). Un quart d’entre eux (27%) attendent également un gain de confort. Le fait d’avoir un logement plus respectueux de l’environnement (19%), d’augmenter la valeur de son logement (17%) ou d’avoir un logement plus sain (15%) sont moins cités.

Une hausse exceptionnelle du budget moyen envisagé pour les travaux de rénovation énergétique

Alors que 61% des Français (-5 points) ne sont toujours pas en mesure de citer une aide financière permettant de réaliser des travaux de rénovation, le budget moyen prévu pour réaliser des travaux de rénovation énergétique double par rapport à l’année dernière : Chez les propriétaires estimant que leur logement nécessite des travaux de rénovation énergétique la hausse est encore plus impressionnante : avec un budget moyen estimé à 7 837 €, la hausse depuis l’an dernier est de 3 579 €. Plus d’un propriétaires sur deux (53%, +23 points) prévoient un budget supérieur à 5 000 €.

Un budget travaux qui double, mais un financement qui reste complexe

Parmi ceux qui comptent réaliser des rénovations énergétiques, 41% comptent les financer grâce à leur épargne personnelle. Ensuite, alors que 6 Français sur 10 ne sont pas capables de citer spontanément une aide, 27% comptent faire appel à une aide publique pour financer les travaux. Enfin, 26% comptent contracter un prêt, qu’il s’agisse d’un prêt éco-PTZ (13%), d’un prêt à la consommation (9%) ou d’un Prêt Avance Mutation (4%).

La principale raison de ne pas souhaiter financer ses travaux en contractant un prêt est de loin le souhait de ne pas vouloir s’endetter (58%), suivi du sentiment que les taux d’intérêt sont trop hauts (23%). Les aides publiques, quant à elles, intéressent davantage les catégories populaires (27%)

Alors que les travaux de rénovation énergétique n’ont en en principe pas à être supporté par les locataires, des efforts envisagés pour certains.
Si près d’un tiers des locataires (31%) ne serait pas prêt à une augmentation de loyer destinée à financer des travaux de rénovation énergétique, on mesure tout de même une augmentation moyenne acceptable de 29 € par mois, soit une augmentation du loyer annuel moyen de 348 €.Dans le détail, il existe une réelle polarisation sur ce point. Ainsi 30% des locataires ne seraient prêts à consentir qu’une augmentation relativement modérée, comprise entre 1 et 29 € quand la moitié d’entre eux pourraient accepter une augmentation beaucoup plus forte, de 50 € ou plus (26%). Seuls 8% se positionnent sur une augmentation de moyenne ampleur (entre 30 et 49 €).

Pour répondre à l’éradication des passoirs énergétiques, la solution de l’audit se précise

A partir du 1er janvier 2025, la mise en location des logements très consommateurs en énergie sera interdite. A cette loi, près d’un tiers des bailleurs propriétaires (30%) déclare que leur réaction serait de réaliser des travaux de rénovation énergétique, soit l’objectif escompté, tandis que 19% réaliseraient un audit ou un diagnostic de performance énergétique du bien afin de connaître précisément les performances énergétiques du logement. En revanche, 36% préfèreraient contourner le problème en revendant le bien (23%) ou en arrêtant de le louer (13%). Et 14% déclarent simplement qu’ils le laisseraient en l’état.

Les Français seraient prêts à payer en moyenne 446 € pour un audit


Concernant l’audit énergétique, son coût, entre 500 et 1 500 €, semble disproportionné pour de nombreux Français. En effet, 37% déclarent qu’ils ne seraient pas prêts à payer pour cela et 35% qu’ils ne paieraient pas plus de 199 € tandis que 11% d’entre eux pourraient débourser entre 200 et 499 €. Enfin, seuls 12% seraient prêts à mettre 500 € ou plus, soit au moins la somme minimum nécessaire.

Face à ce constat, TEKSIAL propose des solutions pour rendre le secteur de la rénovation énergétique plus propice aux particuliers

Alors que 72% des Français ne prévoient pas de recourir à prêt bancaire pour financer leurs travaux de rénovation, le financement reposerait principalement sur leur épargne personnelle. Or c’est pourtant la combinaison de l’épargne personnelle et des aides qui rendent des travaux de rénovation énergétique envisageables et quand bien même, sans pour autant que cela soit assez pour atteindre un niveau BBC. Pour donner suite à ce constat, TEKSIAL a entamé des réflexions et propose des solutions pour rendre le secteur de la rénovation énergétique plus propice aux particuliers.

  • L’audit éligible aux CEE et cumulable avec MaPrimeRénov’

Comme les Français, TEKSIAL est convaincu que l’audit doit être systématisé. L’audit devrait être la première étape indispensable, la solution pour rassurer les Français et leur permettre de prioriser les travaux nécessaires à leur logement. Une opportunité pour les Français d’y voir plus clair qui a un coût : 800€ en moyenne pour une maison individuelle. Cet audit doit mettre le pied à l’étrier de ces nombreux Français qui ont envie mais qui sont perdus, sans pour autant qu’ils se sentent piégés économiquement. TEKSIAL estime ainsi que l’audit doit être aidé et pas seulement à travers MaPrimeRénov’ pour certains foyers, mais dans le dispositif des CEE et cumulable avec MaPrimeRénov’. Un audit aidé pour tous avec un reste à charge faible et dégressif pour inciter à réaliser cette opération qui n’apporte pas un gain économique immédiat à la réalisation, mais qui est un investissement crucial pour rénover de manière efficiente les logements de manière.
Cet audit serait utile aussi bien pour les foyers qui souhaitent se lancer dans un projet rénovation globale(multi-travaux) que pour des foyers qui ne peuvent qu’avancer en mono-geste afin de prioriser les travaux

  • L'accompagnement financier en mobilisant des financements

Si des propositions bancaires ont été présentées dans le Rapport Sichel, comme le Prêt Avance Rénovation, un tel dispositif ne saurait suffire. Il apparaît alors nécessaire de réinventer un moyen de financer, d’aider les particuliers et notamment les plus précaires à trouver des solutions de financement. Dans cette optique, TEKSIAL propose d’intégrer les prêts comme l’Eco-PTZ au dispositif des CEE ou encore de rendre pérenne le déblocage par anticipation de l’épargne salariale.

  • L'isolation en relançant les aides pour les travaux les plus performants

La suppression des bonifications des opérations d’isolation a été un véritable coup d’arrêt pour la filière.  En 2022, une baisse de 70% des chantiers rénovation en isolation des combles, murs, planchers a pu être observée avec l’arrêt des aides dédiées à ces travaux. C’est pourtant de loin les postes les plus efficients dans un projet de rénovation énergétique. Pour rappel, c’est 30% de déperdition de chaleur en moins pour les toits, 20% de moins pour les murs, 10% de moins pour le plancher. Il s’agit des premiers travaux à réaliser pour que les suivants soient efficaces. Il est ainsi primordial de proposer un reste à charge soutenable pour ces travaux d’isolation afin que les particuliers aient envie de passer à l’acte et ce dans le bon ordre. TEKSIAL appelle ainsi à ce que la filière isolation soit relancée et stabilisée.

Ces objectifs qui ont déjà été portés auprès des pouvoirs publics à travers un Livre Blanc continuent d’alimenter le débat national dans le cadre du projet de la loi de finances.


Pour retrouver l’ensemble des éléments (étude, replay, infographie et CP), cliquez ici.

*Méthodologie de l’enquête OpinionWay
Echantillon de 2022 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. 
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).
Les interviews ont été réalisées du 16 au 21 septembre 2022. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252
Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d'incertitude : 1 à 2,2 points au plus pour un échantillon de 2000 répondants.

Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète suivante : « Sondage OpinionWay pour monexpert-renovation-energie.fr » et aucune reprise de l’enquête ne pourra être dissociée de cet intitulé.

A propos de monexpert-renovation-energie.fr

Des experts accompagnent les particuliers tout au long de leurs projets (isolation, chauffage, ventilation, régulation) au travers du portail monexpert-renovation-energie.fr et de contacts téléphoniques, garantissant aux particuliers disponibilité et réactivité.

 

 

 

 

 

 

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